L’immunité à la COVID-19 serait temporaire surtout chez les asymptomatiques

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Une nouvelle étude révèle que les personnes qui ont été déclarées positives pour la COVID-19, mais qui n’ont pas développé de symptômes, ont peu ou pas d’anticorps détectables quelques semaines après l’infection. Ceci suggère qu’une immunité durable n’est peut-être pas possible.

Il est encore difficile de dire avec exactitude combien de personnes ont été réellement infectées par la COVID-19 puisque plusieurs d’entre elles n’ont pas développé de symptômes et n’ont pas été testées.

Les chercheurs savent que les personnes présymptomatiques (infectées, mais ne présentant pas encore de symptômes) peuvent transmettre le virus. Toutefois, il n’est pas clair si les personnes asymptomatiques propagent le virus.

Les asymptomatiques porteurs plus longtemps
De plus, le niveau d’anticorps chez les personnes asymptomatiques diminuait rapidement après l’infection. Environ 40 % des patients n’avaient plus d’anticorps perceptibles huit semaines après leur rétablissement. Chez les personnes infectées avec des symptômes, seulement 13 % avaient des anticorps après deux mois.

Ceci suggère que les individus asymptomatiques ont développé une réponse immunitaire plus faible à l’infection que ceux avec des symptômes.

On a également noté que les personnes asymptomatiques étaient positives à la COVID-19 en moyenne jusqu’à 19 jours après leur infection, tandis que les personnes avec des symptômes pouvaient encore être positives jusqu’à 14 jours après leur infection.

Ainsi, les personnes asymptomatiques pourraient excréter le virus plus longtemps que les personnes avec des symptômes.

L’étude a également révélé que même en l’absence de symptômes visibles, 70 % des personnes infectées présentaient des anomalies pulmonaires – principalement des taches appelées infiltrat en verre dépoli, fréquemment constatés lors d’affections pulmonaires aiguës.

Pas d’anticorps, donc pas d’immunité ?
Le Dr Samir Gupta, un clinicien-scientifique à l’hôpital St. Michael’s à Toronto, n’est pas surpris de voir que le niveau d’anticorps diminue avec le temps. Il s’agit d’une réponse naturelle du corps, puisque la production d’anticorps est une activité énergivore pour le corps, explique-t-il.

Selon Dr Gupta, la COVID-19 pourrait agir comme d’autres coronavirus qui provoquent de simples rhumes; les personnes infectées seraient immunisées que temporairement.

Il est toutefois surpris de constater que jusqu’à 40 % des personnes asymptomatiques n’avaient plus d’anticorps deux mois plus tard. Le clinicien note que le nombre de personnes observées dans cette étude est petit, ce qui pourrait avoir un effet sur les résultats.
Il existe d’autres composants du système immunitaire qui pourraient influencer la durée d’immunité, comme les cellules immunitaires de mémoire, ajoute Dr Gupta. Ces cellules mémorisent un pathogène et commencent à libérer des anticorps lorsqu’ils le rencontrent à nouveau. Elles sont toutefois difficiles à détecter, a déclaré Gupta.

Tania Watts, professeur d’immunologie à l’Université de Toronto, s’inquiète du fait que les personnes asymptomatiques prennent plus de temps à se débarrasser du virus.

 » Jusqu’à ce que nous ayons un vaccin, je pense que nous devrions avoir des recommandations très claires afin que tout le monde porte des masques.  » Tania Watts, professeur d’immunologie à l’Université de Toronto

L’immunité collective n’est pas la solution
Certains pays, comme la Suède, avaient suggéré de contrôler la propagation de la COVID-19 en permettant à la majorité de la population d’être infectée pour générer une immunité collective. Ainsi, lorsque la population atteint un certain seuil d’infection (au moins 60 %), le virus ne peut plus se propager de façon exponentielle.

Mais selon Mme Watts, après avoir vu les conclusions de l’étude, il serait imprudent de miser sur l’immunité collective.

Une nouvelle étude révèle que les personnes qui ont été déclarées positives pour la COVID-19, mais qui n’ont pas développé de symptômes, ont peu ou pas d’anticorps détectables quelques semaines après l’infection. Ceci suggère qu’une immunité durable n’est peut-être pas possible.

Il est encore difficile de dire avec exactitude combien de personnes ont été réellement infectées par la COVID-19 puisque plusieurs d’entre elles n’ont pas développé de symptômes et n’ont pas été testées.

Les chercheurs savent que les personnes présymptomatiques (infectées, mais ne présentant pas encore de symptômes) peuvent transmettre le virus. Toutefois, il n’est pas clair si les personnes asymptomatiques propagent le virus.

Une étude chinoise récemment publiée dans la revue Nature remet en question l’idée qu’une personne infectée par la COVID-19 est par la suite immunisée.

Selon les chercheurs, le niveau d’anticorps contre la COVID-19 était beaucoup moins élevé chez les personnes asymptomatiques que chez les personnes infectées qui ont subi des symptômes de la maladie.

Pas d’anticorps, donc pas d’immunité?
Le Dr Samir Gupta, un clinicien-scientifique à l’hôpital St. Michael’s à Toronto, n’est pas surpris de voir que le niveau d’anticorps diminue avec le temps. Il s’agit d’une réponse naturelle du corps, puisque la production d’anticorps est une activité énergivore pour le corps, explique-t-il.

Selon Dr Gupta, la COVID-19 pourrait agir comme d’autres coronavirus qui provoquent de simples rhumes; les personnes infectées seraient immunisées que temporairement.

Il est toutefois surpris de constater que jusqu’à 40 % des personnes asymptomatiques n’avaient plus d’anticorps deux mois plus tard. Le clinicien note que le nombre de personnes observées dans cette étude est petit, ce qui pourrait avoir un effet sur les résultats.

Il existe d’autres composants du système immunitaire qui pourraient influencer la durée d’immunité, comme les cellules immunitaires de mémoire, ajoute Dr Gupta. Ces cellules mémorisent un pathogène et commencent à libérer des anticorps lorsqu’ils le rencontrent à nouveau. Elles sont toutefois difficiles à détecter, a déclaré Gupta.

A lire aussi : la contagion asymptomatique, grand mystère

Tania Watts, professeur d’immunologie à l’Université de Toronto, s’inquiète du fait que les personnes asymptomatiques prennent plus de temps à se débarrasser du virus.

« Jusqu’à ce que nous ayons un vaccin, je pense que nous devrions avoir des recommandations très claires afin que tout le monde porte des masques. » Tania Watts, professeur d’immunologie à l’Université de Toronto

L’immunité collective n’est pas la solution
Certains pays, comme la Suède, avaient suggéré de contrôler la propagation de la COVID-19 en permettant à la majorité de la population d’être infectée pour générer une immunité collective. Ainsi, lorsque la population atteint un certain seuil d’infection (au moins 60 %), le virus ne peut plus se propager de façon exponentielle.

Mais selon Mme Watts, après avoir vu les conclusions de l’étude, il serait imprudent de miser sur l’immunité collective.

« Ceci signifie que nous devrons peut-être attendre un vaccin qui induira une réponse immunitaire plus forte et plus durable que l’immunité collective, croit Mme Watts. Je pense que cela met encore plus de pression sur le développement de vaccins. »

Cette étude remet également en question l’utilisation de tests sérologiques pour identifier les personnes asymptomatiques qui ont été infectées et l’utilisation de « passeports d’immunité » – qui permettraient aux personnes déjà infectées par la COVID-19 d’avoir plus d’interactions sociales. « Il est encore difficile de dire à une personne si elle est en sécurité ou non. »
Avec les informations de CBC

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